Communiqué de presse
La sixième réunion des parties de l’AEWA s’est déroulée en novembre 2015. Lors de cette rencontre inter-gouvernementale, le classement du fuligule milouin dans la catégorie «vulnérable» de la Liste rouge mondiale des oiseaux menacés de l’UICN à été entériné par les parties présentes.
Depuis les années 1990, puis au début des années 2000, le fuligule milouin a soulevé de réelles inquiétudes quant à son évolution démographique notamment en Europe Centrale et en Russie, secteur géographique où se trouve la plus grande part des effectifs nicheurs. L’ensemble de la Communauté scientifique spécialisée s’accorde sur une diminution nette de son aire de reproduction corrélée à une baisse des effectifs nicheurs.
La requalification du statut de l’espèce et le constat indiscutable du mauvais état de conservation de l’espèce font de la mise en œuvre d’un plan d’action Internationale une perspective crédible voir probable. Cette décision devrait être actée dès le mois de décembre 2018, lors de la septième réunion des parties de l’AEWA.
La mise en œuvre d’un plan d’action ne signifie pas que l’espèce sera classée, en France, en tant qu’espèce protégée ou que celle-ci fera l’objet d’un moratoire. Toutefois, au stade des discussions actuelles, cette hypothèse ne peut être pleinement écartée.
Le rôle des chasseurs n’est pas de se battre idéologiquement contre toutes restrictions mais de participer activement à la préservation des écosystèmes et des espèces. Devant la situation du fuligule Milouin, il semble primordial de mettre en œuvre et d’accentuer les études qui permettront d’expliquer puis d’annihiler le déclin de l’espèce. A ce titre, nous invitons tous les chasseurs à nous transmettre les ailes de fuligule Milouin qui seront prélevés lors de la saison 2018-2019. L’objectif n’est pas d’accentuer les prélèvements pour les besoins de l’étude, mais bien de fournir un maximum de données scientifiques.
Compte-tenu des éléments précédemment évoqués, l’ANCGE se positionne favorablement à la mise en œuvre d’un plan d’action encadré auquel nous souhaitons vivement que les chasseurs soient représentés. Toutefois, nous nous positionnons fermement contre une suspension de la chasse du Milouin ou une mise en moratoire.
Soyez assurés de l’intérêt que nous portons à ce sujet et de notre motivation dans la défense de la chasse au gibier d’eau.
L’équipe bénévole de l’ANCGE
Photo : Neil Phillips