Association Nationale
des Chasseurs de Gibiers d'Eau

 

Communiqué de presse


Nous venons d’être informés d’un projet d’arrêté de « prescriptions générales pour les plans d’eau et leurs vidanges » émanant du Ministère de la Transition écologique.


Le diable se niche fréquemment dans le détail. Même s’il n’est pas expressément écrit que les mares à vocation cynégétique sont concernées, il est question de plans d’eau de loisirs et il y’a donc fort à parier que les sauvaginiers de France sont concernés.


À la première lecture, selon l’article 8 du projet d’arrêté, il semblerait que, « dans le cas des plans d’eau alimentés par pompage en nappe d’accompagnement, tout prélèvement d’eau est interdit du 15 Juin au 30 Septembre ou lorsque le niveau piézométrique atteint la valeur seuil fixée réglementairement. » ; un système dérogatoire serait-il mis en place ? Ce n’est pas précisé a priori.

 

Une autre mesure coercitive figure dans l’article 8 :


« Le dispositif de prélèvement par pompage est équipé d’un compteur d’eau, de préférence électronique permettant l’information en continu ou dont les enregistrements sont tenus à disposition des services chargés de la police de l’eau ».


Si ces projets se concrétisaient par des dispositions applicables pour les sauvaginiers, cela signifierait en clair une remise en cause majeure de la chasse pour tous les propriétaires de plan d’eau.


Les années sèches successives marquent déjà une réduction significative de notre pratique mais l’interdiction durable de prélever l’eau signifierait l’arrêt de mort de notre passion.


Ce serait d’autant plus préjudiciable que, depuis quelques années, septembre est un bon mois de migration où, sur certains sites, 30% des prélèvements sont opérés.


En outre, les plans d’eau qui maintiennent leur niveau d’eau toute l’année dans certains départements verraient leur production de biodiversité anéantie s’ils n’ont pas le droit de compléter leur niveau d’eau du 15 Juin au 30 Septembre !


Une aberration écologique d’assèchement des zones humides que les pouvoirs publics n’ont que la biodiversité à la bouche.


Il est temps de réagir massivement à travers les consultations publiques qui sont ouvertes depuis le 20 Février au 12 Mars 2020.


Votre mobilisation est essentielle ; ne vous privez pas de votre droit d’expression qui, cette fois- ci, devrait être majoritairement opposée à ce projet.


Les arguments ne manquent pas pour s’opposer et il nous est superflu de vous les communiquer.


Sachez aussi qu’une délégation de l’ANCGE sera reçue le 18 Mars 2020 par le conseiller de la Secrétaire d’État Emmanuelle Wargon; bien sûr, nous ne manquerons pas de le saisir de ce dossier d’actualité qui compromettrait gravement l’avenir de notre chasse au gibier d’eau.


Les combats perdus sont ceux que l’on n’engage jamais.


À vos claviers !


La commission ANCGE « Gestion de l’eau préservation des zones humides » composée de Didier Richardeau, Hervé Graton et Pierrick François.

 

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http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-fixant-les-prescriptions-a2135.html