Association Nationale
des Chasseurs de Gibiers d'Eau

 

Communiqué


Influenza aviaire : des arrêtés ministériels très contraignants s’appliquent dès aujourd’hui

Trois arrêtés ministériels ont été publiés hier soir avec une mise en application dès ce matin jeudi 17 novembre.

Même le Président de la FNC n’a été informé de cette publication qu’hier après leur mise en place...


L’ANCGE regrette que notre administration tienne aussi peu compte des immenses efforts réalisés par les chasseurs de gibier d’eau depuis les différents épisodes d'Influenza aviaire :

- toute la traçabilité mise en œuvre par les détenteurs d’appelants
- le respect de mesures de biosécurité souvent très contraignantes pour les détenteurs d’appelants
- l’investissement de tous les chasseurs dans leur rôle de sentinelle sanitaire semble peser bien peu dans la balance ministérielle

L’ANCGE ne remet évidemment pas en doute la gravité potentielle de l’épidémie actuelle, mais elle déplore une fois de plus le manque de coopération et de communication entre l’Administration et les partenaires incontournables que sont la FNC et l’ANCGE.

Les arrêtés individualisent deux niveaux de risque : élevé pour toutes les zones humides majeures dont une liste par commune est fournie et modéré pour tout le reste du territoire français.

Dans les deux cas, le traitement est le même : même si la chasse reste autorisée, le transport et l’utilisation des appelants sont interdits...

Toutefois une dérogation existe, quel que soit le niveau de risque, pour la simple utilisation des appelants, moyennant un strict respect des mesures de biosécurité.

On aurait pu espérer que le transport serait au moins resté possible pour les zones de risque modéré, la définition de deux niveaux de risque ne représentant en effet dans la situation actuelle aucun intérêt pour les chasseurs utilisateurs d’appelants.

Une instruction précisant les modalités des dérogations pour l’utilisation des appelants sans transport devrait être publiée incessamment par le Ministère.

L’ANCGE regrette que ces mesures de restrictions ne soient étayées par aucune étude scientifique mettant clairement en cause l’utilisation des appelants dans une quelconque responsabilité vis-à-vis de l’épidémie d'Influenza aviaire.

Les lâchers d’oiseaux sont a priori interdits, mais une dérogation pourrait être prise vraisemblablement pour les oiseaux autres qu’anatidés...

L’ensemble de ces mesures va avoir un impact énorme sur l’exercice de notre passion.

L’ANCGE souhaite que la concertation de l’Administration avec les chasseurs permette une réévaluation constante du risque réel de cette épidémie pour adapter avec le même empressement les mesures au contexte épidémiologique, comme le prévoient les textes, en particulier par l’adoption de dérogations pour les zones où celles-ci n'apporteraient pas de garanties supplémentaires significatives.

Toute l’équipe de l’ANCGE est sur le front pour défendre, comme d’habitude, notre passion tout en respectant à la fois les autres acteurs économique menacés et une application de mesures raisonnables mais efficaces, sans la mise en œuvre irrationnelle d’un principe de précaution utilisé dans une forme totalement excessive.

Vous pouvez compter sur l’ANCGE et la FNC pour défendre conjointement ces positions responsables en exigeant de la part de l’administration le respect qu’elle doit aux efforts mise en œuvre depuis plus de dix ans par les chasseurs dans la lutte contre ces épidémies successives.

 

 

Docteur Jean-Michel FRANCOIS